35 ans après le premier TGV, la SNCF propose 600 000 places en plus d'ici 2025 dans ses TGV entre Paris et Nantes

Le TGV Atlantique à Nantes a 35 ans. Les rames dites TGV-A ont permis plus de 10 milliards de voyages. Désormais des rames "Océanes" à deux niveaux seront exclusivement affectées à cette desserte Paris Nantes. En circulant plus souvent par deux dès le 15 décembre 2024, elles vont permettre la mise en vente de 300 000 places supplémentaires l'an prochain, plus 300 000 encore le 15 décembre 2025. Pour quelle capacité annuelle totale ? La SNCF garde le secret ! Mais indique toutefois enregistrer plus 10 millions de voyages par an sur l'axe Paris - Nantes.

Les rames "Océanes" circuleront désormais par deux pour offrir plus 1100 places par train entre Paris et Nantes (Photo ChT)

La SNCF se prépare à l'arrivée de la concurrence sur la façade Atlantique et renforce sa proposition commerciale. La "menace" se précise, Proxima annonce avoir passé commande de 12 TGV-M à Alstom, les mêmes que ceux dont la SNCF attend la mise en service prochainement. Le Train affirme toujours s'intéresser à des liaisons depuis Bordeaux vers Nantes et Rennes à grande vitesse, avec du matériel qui serait construit par l'espagnol Talgo.


600 000 places en deux temps et une nouvelle Business première

Pour réduire l'impact de l'arrivée de ces nouveaux concurrents, elle améliore considérablement son offre de transport. 600 000 places en plus d'ici le 15 décembre 2025. En deux temps, le temps d'aménager et d'uniformiser la flotte de la centaine de rames Océanes. Franck Dubourdieu, le directeur de l'axe Atlantique chez SNCF voyageurs, précise que : "ces rames disposeront de voitures Business première TGV inOui garantissent aux professionnels une ambiance calme et studieuse. Avec pour objectif d'offrir aux voyageurs un "bureau mobile " connecté performant". Sur ce point la SNCF indique que la conection aux réseaux 4 ou 5G ne dépend pas d'elle, et indique travailler avec les opérateurs pour assurer une fiabilité optimale.

Jusqu'à présent les rames circulent le plus souvent en unité simples, avec une capacité de 556 places. En les faisant rouler par deux ce sont plus de 1100 places qui seront proposées pour chaque arrêt entre les principales gares de la ligne. Avec 10% de croissance par an, avec une fréquence d'environ 19 trains par jour, la ligne Paris Nantes affiche une santé de fer. La gare d'Angers attirant de plus plus de navetteurs avec Paris. Les gares du Croisic et des Sables-d'Olonne tirant le trafic estival vers le haut.


Un nouvel atelier de maintenance à Nantes avec de nouveaux emplois

Pour absorber ce renforcement de l'offre il faut pouvoir préparer et entretenir les trains. Jusqu'à présent les ateliers de Chatillon à proximité de la gare de Paris-Montparnasse effectuaient la totalité de la maintenance. "Un nouvel atelier va être construit sous peu à Nantes-Chantenay pour la maintenance de la nouvelle organisation du trafic. Le permis de construire est en cours", indique Frank Dubourdieu, qui ajoute, "Un TGV parcours entre 2000 et 3000 km... chaque jour ! Et chaque nuit il faut disposer de 20 km de voies pour garer le parc de Brest à Hendaye en passant par Toulouse !"

À Nantes, les effectifs de maintenance vont être doublés passant de 25 à 50 personnes. Jusqu'à présent, on trouvait aux garages de Chantenay, essentiellement du personnel de "ménage", désormais, de nouveaux techniciens en cours de recrutement dépanneront les trains. La SNCF prévoit aussi le recrutement de 40 contrôleurs supplémentaires.


Le TGV à Nantes à 35 ans

Le TGV à Nantes est arrivé il y a 35 ans, le 24 septembre 1989. Depuis les rames "Atlantique" grises et bleues à un niveau ont permis plus de 1 milliard de voyages sur la façade atlantique, desservant un total de 62 gares. Ces rames cèdent peu à peu la place des rames à deux niveaux, offrant plus de capacité et pouvant circuler à 320 km/h là où les lignes à grande vitesse le permettent.

Christophe Turgis



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

En Limousin, la fin des trains du quotidien ?

Fin mars 2025, de Cherbourg à Bayonne les camions prendront le train

Paris - Cherbourg, vers une interruption totale du trafic durant plusieurs mois en 2028 ou 29